Dosso/Zinder, Niger - 31 Janvier 2019 - Ces dernières années, le Niger fait face au phénomène du recrutement des enfants par les groupes extrémistes et violents. Par exemple, Boko Haram qui sévit au Nigéria et dans le bassin du lac Tchad emploie cette méthode. De plus, le Niger est également un point d'origine, de transit et de destination des victimes de traite et de trafic de migrants, dont sont le plus souvent victimes les femmes et les enfants. En effet, un rapport récent de l'ONUDC démontre que plus de 50% de victimes détectées en 2016 en Afrique de l'Ouest furent des enfants. Par ailleurs, les statistiques démontrent également que les femmes et les jeunes filles sont le profils de victimes le plus recensées concernant la traite des personnes, atteignant jusqu'à 70% du total de cas de traite traités globalement.
Ces tendances ont pour conséquence de mettre à mal les droits et la protection des enfants et donc mettent l'accent sur le besoin pressant de s'adresser à cette tranche de la population. Privé les enfants de leur droit à l'éducation, à la santé et à grandir simplement au sein d'une famille constitue une grave violation de droits de l'homme fondamentaux et qui mène au long terme à un affaiblissement du potentiel général d'un pays à se développer socialement et économiquement. Ainsi, à la demande du gouvernement nigérien, l'ONUDC, à travers le Programme mondial de l'ONUDC sur la violence à l'égard des enfants, travaille depuis 2016 pour remédier à ce phénomène à multiples facettes. C'est dans le cadre de cette assistance au gouvernement sur les questions liées à l'exploitation des enfants que l'ONUDC a organisé deux ateliers du 14 et 15 novembre 2018 à Dosso et du 19 et 20 novembre 2018 à Zinder afin de permettre aux acteurs régionaux de protection de renforcer leurs capacités et de travailler ensemble afin d'apporter et développer une réponse efficace au niveau régional. Les deux ateliers ont regroupé 40 personnes environs dont 6 femmes.
L'atelier de sensibilisation permit aux participants d'acquérir une meilleure compréhension des cadres nationaux et internationaux concernant la violence contre les enfants. Ainsi faisant, l'atelier approfondit l'apprentissage des participants sur les thèmes clés liés à ce phénomènes parmi lesquels figuraient le droits des enfants, les formes variées de violence et d'exploitation des enfants, l'identification des victimes, ainsi que les meilleurs pratiques en matière de communication avec les enfants. Les mesures d'assistance et de protection auxquelles les enfants victimes devraient avoir accès au Niger fut aussi un thème abordé. Cet atelier s'inscrit dans une volonté de renverser le phénomène d'exploitation des enfants dans une région particulièrement affectée par ce type de criminalité.
Dans ses remarques d'ouverture, Madame Kadi Zakari, représentante du ministère de la promotion de le femme et de la protection de l'enfant a encouragé les participants à s'engager activement avec les débats et aux échanges avec les experts, dans le but de renforcer leurs capacités d'identification, d'aide et de protection des enfants victimes.
Cet atelier a été organisé dans le cadre du Programme global de l'ONUDC sur la violence à l'égard des enfants ainsi que l'Action mondiale pour prévenir et combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants (Glo.ACT).
Ces ateliers sont aussi en lien direct avec l'implémentation en cours des Objectifs de Développement Durables(ODD) instauré par les Nations Unies en 2015. L'Objectif numéro 8 « Travail décent et croissance économique » est d'une grande pertinence, en particulier Objectif 8.7 ciblant à « Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l'esclavage moderne et à la traite d'êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats, et d'ici à 2015, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes ».
C'est aussi dans cette optique que fut lancée La Blue Heart Campaign au bureau régional de l'ONUDC pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre pour la Journée Mondiale contre la traite des personnes, qui avait comme thème spécifique « répondre à la traite des enfants et des jeunes personnes ». Cette campagne pris la forme d'une sensibilisation des jeunes personnes en les interpellant directement sur les réseaux sociaux via l'aide d'ambassadeurs populaire chez les jeunes (rappeur, blogueur, artiste).
The Global Action to Prevent and Address Trafficking in Persons and the Smuggling of Migrants (GLO.ACT) is a four-year (2015-2019), €11 million joint initiative by the European Union (EU) and the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC). The project is being implemented in partnership with the International Organization for Migration (IOM) and the United Nations Children's Fund (UNICEF). GLO.ACT aims to provide assistance to governmental authorities and civil society organizations across 13 strategically selected countries: Belarus, Brazil, Colombia, Egypt, Kyrgyz Republic, Lao PDR, Mali, Morocco, Nepal, Niger, Pakistan, South Africa, Ukraine. It supports the development of more effective responses to trafficking and smuggling, including providing assistance to victims of trafficking and vulnerable migrants through the strengthening of identification, referral, and direct support mechanisms.
For more information, please contact:
www.unodc.org/unodc/en/human-trafficking/glo-act/
Email: glo.act@un.org
Twitter: @glo_act