L’ONUDC continue d’aider les pays africains à devenir Parties à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et à l’appliquer dans les faits

Les matières nucléaires et autres matières radioactives sont largement utilisées dans de nombreux domaines, y compris la médecine, l’agriculture, l’industrie, la recherche et la production d’énergie. Des millions de sources radioactives sont expédiées chaque année partout dans le monde pour améliorer les conditions de vie des populations. Compte tenu des menaces récentes, les pays ont renforcé leurs capacités de lutte contre le risque d’utilisation des matières nucléaires et autres matières radioactives à des fins malveillantes.

Pour soutenir les mesures prises par les États Membres face à ces menaces, l’ONUDC organise une série d’ateliers régionaux en ligne dans le cadre du nouveau projet de l’UE intitulé « Soutien de l’Union à l’universalisation et à la mise en œuvre efficace de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire », qui couvre la période allant de juillet 2023 à juin 2026. Le 6 octobre 2023, l’ONUDC a organisé un atelier, le deuxième de la série, qui était destiné aux pays africains francophones qui ne sont pas parties à la Convention et qui a réuni des responsables politiques et des décisionnaires de haut niveau de la région.

Mme Marjolijn van Deelen, Envoyée spéciale de l’Union européenne pour la non-prolifération et le désarmement du Service d’action extérieure de l’UE, a ouvert l’atelier en rappelant que l’utilisation pacifique des technologies nucléaires dans les domaines du diagnostic médical, du traitement du cancer, de la phytogénétique, de la lutte contre les insectes nuisibles, de la sécurité alimentaire, de la gestion des terres et de l’eau, de la recherche environnementale et de nombreuses autres applications, jouait un rôle clé dans la réalisation de nombreux objectifs de développement durable.

Mme van Deelen a souligné que les instruments internationaux applicables, tels que la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, participaient à écarter la menace que les matières nucléaires et autres matières radioactives soient utilisées à des fins malveillantes, déclarant que « il est dans notre intérêt commun que la crainte de tels actes n’entrave pas l’utilisation pacifique des technologies nucléaires dans des domaines essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable et améliorer les conditions de vie dans de nombreuses régions du monde, y compris en Afrique ». Elle a ajouté qu’elle ne pouvait donc « que réitérer l’appel à adhérer à la Convention et à nous aider à progresser vers notre objectif commun, qui est l’universalisation de la Convention et le renforcement du dispositif, de la culture et du respect de la sécurité nucléaire dans le monde entier ».

Des expertes et experts de l’ONUDC ont fait le point sur l’état des adhésions à la Convention en Afrique et donné un aperçu des dispositions susceptibles d’aider efficacement les États parties à prévenir et à réprimer le terrorisme et d’autres comportements criminels impliquant des matières nucléaires ou autres matières radioactives. Des conseils ont également été donnés sur la manière de bénéficier des différents types d’aide proposés par l’ONUDC et le Bureau de lutte contre le terrorisme, tels que le renforcement des capacités, l’assistance législative, les modules d’apprentissage en ligne et d’autres outils et ressources.

M. Hubert K. Foy, Directeur de l’African Center for Science and International Security (AFRICSIS), a présenté un point de vue régional et abordé les questions des priorités concurrentes et des difficultés découlant d’arguments qu’il a décrits comme reposant sur « des mythes et l’autosatisfaction ». Il souligné que l’enseignement tiré de cette expérience était celle de la valeur de « l’effort collectif », à savoir une coopération étroite entre les États africains et les organisations internationales concernées, et il a rappelé que « l’effort collectif renforce le partage des connaissances, l’allocation des ressources et le renforcement des capacités ».