L’ONUDC aide les États africains à devenir Parties à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et à la mettre effectivement en œuvre

Les matières nucléaires et autres matières radioactives sont largement utilisées dans de nombreux domaines, y compris la médecine, l’agriculture, l’industrie, la recherche et la production d’électricité. Des millions de sources radioactives sont expédiées chaque année pour améliorer la vie des populations partout dans le monde. Les menaces récentes ont incité les pays de la région à renforcer leurs capacités à lutter contre le risque de détournement de matières nucléaires et autres matières radioactives à des fins malveillantes.

Pour aider les États Membres à répondre à ces menaces, l’ONUDC a tenu son premier atelier régional en ligne le 20 septembre 2023 dans le cadre du nouveau projet de l’Union européenne concernant le soutien de l’Union à l’universalisation et à la mise en œuvre effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, qui a été lancé le 18 septembre et durera jusqu’en 2026. L’atelier a réuni plus de 60 participantes et participants de quelque 20 pays de la région africaine.

L’allocution liminaire a été prononcée par M. Stefan Tressing, Directeur adjoint de la Division pour le désarmement et la non-prolifération (Service européen pour l’action extérieure). M. Tressing a informé les participantes et participants que l’UE était « un soutien de longue date, fier et engagé de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire » et il leur a expliqué comment, dans le cadre de la Convention, ses efforts visaient à garantir que la crainte d’actes malveillants n’entrave pas « l’utilisation pacifique des technologies nucléaires dans des domaines essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable et améliorer les conditions de vie ».

Le Directeur de la Division des traités de l’ONUDC, M. John Brandolino, a fait part de sa satisfaction et souligné que la nature transnationale de la menace posée par le terrorisme nucléaire « nécessitait une réponse spécifique et coordonnée de la part de la communauté internationale et des États Membres ».

M. John Buchanan, Coordonnateur de l’Unité de prévention du terrorisme radiologique et nucléaire d’INTERPOL, a présenté le point de vue de son organisation s’agissant d’évaluer les menaces de terrorisme nucléaire et d’y répondre. Des expertes et experts de l’ONUDC ont présenté brièvement les dispositions de la Convention qui pourraient être utiles aux États parties en matière de prévention et d’élimination du terrorisme et d’autres actes criminels faisant intervenir des matières nucléaires et d’autres matières radioactives. Il a été expliqué aux participantes et aux participants comment bénéficier des différents types d’aide que l’ONUDC et le Bureau de lutte contre le terrorisme proposent, tels que le renforcement des capacités, l’assistance législative, les modules d’apprentissage en ligne et d’autres outils et ressources.

M. Hubert K Foy, Directeur de l’African Center for Science and International Security (AFRICSIS) a donné aux personnes présentes un aperçu de l’application de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et de son amendement, l’objectif étant d’en tirer des enseignements pour réussir l’adhésion et l’application de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire dans la région. M. Foy a abordé la question des priorités concurrentes et souligné que l’enseignement tiré de cette expérience était celle de la valeur de « l’effort collectif », à savoir une coopération étroite entre les États africains et les organisations internationales concernées. Il a insisté sur le fait que « l’effort collectif renforce le partage des connaissances, l’allocation des ressources et le renforcement des capacités ».