L’utilisation généralisée de matières nucléaires et d’autres matières radioactives dans différents secteurs représente un risque important pour la sécurité nationale, régionale et internationale. Les activités de trafic, la vulnérabilité des installations et l’absence de cadres législatifs nationaux sont autant de facteurs contribuant à aggraver ce problème, qui peut avoir de lourdes conséquences transfrontalières. L’adhésion aux instruments juridiques internationaux relatifs à la sécurité nucléaire et leur application effective facilitent le déploiement d’une action vigoureuse, sur le plan de la justice pénale, contre les actes intentionnels et illicites impliquant des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives.
Le 12 février 2024, l’Action mondiale des parlementaires a organisé à Harare (Zimbabwe) un événement destiné à encourager le dialogue sur l’application effective des dispositions de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire ainsi que de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et de son amendement. Cette rencontre était organisée en coopération avec le Parlement zimbabwéen et en partenariat avec le Gouvernement canadien.
Dans sa présentation, l’ONUDC a souligné qu’il importe d’assurer l’application effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire (à laquelle le Zimbabwe est partie depuis le 28 octobre 2023), et qu’il s’agit d’une étape décisive en vue d’atténuer les menaces relatives à l’utilisation criminelle de matières nucléaires et d’autres matières radioactives. Il a ensuite mis en avant les synergies existant entre la Convention et d’autres instruments, comme la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et son amendement, et souligné que l’incorporation à la législation nationale des règles d’incrimination de la Convention était importante car elle permettait à l’État de s’acquitter des obligations qui lui incombaient en vertu des résolutions 1373 (2001) et 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU. Les participantes et participants ont également été informés des services d’assistance proposés au Zimbabwe par l’ONUDC dans le cadre des projets engagés, avec le soutien financier du Gouvernement canadien et de l’Union européenne, depuis que le pays est devenu partie à la Convention. Cette assistance inclut, entre autres choses, des activités et des outils de renforcement des capacités tels que des simulations de procès, des séminaires destinés aux centres d’enseignement et de formation judiciaire, le module d’apprentissage en ligne sur la Convention et une série de webinaires, ainsi qu’une assistance législative sur demande.