L’ONUDC aide des pays d’Asie du Sud-Est à devenir Parties à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire

Une législation complète et solide est une première étape fondamentale vers la prévention et la répression des actes terroristes et autres actes criminels impliquant des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives. La Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire dote les États parties d’un cadre juridique pour la criminalisation des actes de terrorisme nucléaire et prévoit des mécanismes supplémentaires pour contribuer efficacement à un monde plus sûr.

Le 4 décembre 2023, l’ONUDC a organisé le quatrième d’une série d’ateliers régionaux en ligne, dans le cadre du nouveau projet concernant le soutien de l’Union européenne à l’universalisation et à la mise en œuvre effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. L’atelier s’adressait aux pays d’Asie du Sud-Est qui ne sont pas encore parties à la Convention et il a réuni plus de 40 participantes et participants, dont des hauts fonctionnaires, représentant le Brunéi Darussalam, le Cambodge, la Malaisie, les Philippines et la République démocratique populaire lao.

Mme Marjolijn van Deelen, Envoyée spéciale de l’Union européenne pour la non-prolifération et le désarmement, a prononcé un discours liminaire. Elle a souligné combien il était important de prendre des mesures efficaces pour empêcher que des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives ne soient détournées à des fins malveillantes. Elle a ajouté que « ce risque implique que nous devons adapter nos législations dans le but de renforcer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires et des matières nucléaires, et c’est exactement l’objet de cette Convention [Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire] ». Mme van Deelen a conclu son discours en réaffirmant l’engagement de longue date de l’UE envers la Convention.

Le Représentant régional adjoint de l’ONUDC pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, M. Benedikt Hoffman, a souligné que le risque de vol, de contrebande et de sabotage était élevé et fait remarquer que « la Convention est un outil essentiel pour la prévention et l’élimination des actes terroristes et autres actes criminels commis au moyen de matières nucléaires ou radioactives et pour le renforcement de la sécurité nucléaire dans le monde entier ».

M. John Buchanan, Coordonnateur de l’Unité de prévention du terrorisme radiologique et nucléaire d’INTERPOL, a présenté le point de vue des services de détection et de répression. Il a rappelé combien il était important, lors de l’élaboration d’une législation pénale destinée à empêcher les terroristes d’acquérir, d’utiliser ou de posséder des matières radioactives, de se rapprocher de l’utilisateur final (c’est-à-dire les services de détection et de répression). Il a déclaré que si un pays « veut sérieusement empêcher les terroristes internationaux ou nationaux d’acquérir des matières radioactives, il doit collaborer avec les services de détection et de répression. Il doit comprendre leurs besoins et leur fournir les moyens d’accomplir la mission qui leur a été confiée afin de garantir la sécurité du pays et de la région ».

Les expertes et experts de l’ONUDC ont donné aux personnes présentes une vue d’ensemble des dispositions fondamentales de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire sur lesquelles les États parties pourraient s’appuyer afin de prévenir et de réprimer le terrorisme et d’autres comportements criminels impliquant des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives, ainsi qu’un aperçu des avantages de l’adhésion à la Convention.

Il a également été expliqué aux participantes et aux participants comment bénéficier des différents types d’aide que l’ONUDC et ses partenaires proposent, tels que le renforcement des capacités, l’assistance législative, les modules d’apprentissage en ligne et d’autres outils et ressources.