L’ONUDC aide les pays de la CARICOM à parer aux risques de terrorisme nucléaire

Le caractère transnational de la menace que représente le terrorisme radiologique et nucléaire exige une attention urgente. Pour atténuer et combattre cette menace imminente, il faut que les États Membres et la communauté internationale apportent une réponse coordonnée. Les activités conduisant à des actes de terrorisme qui mettent en jeu des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives se déroulent souvent dans une multiplicité de pays. Une coopération internationale efficace en matière pénale s’impose donc pour que l’on puisse enquêter sur ces affaires et poursuivre les personnes impliquées. L’ONUDC aide les États Membres à devenir parties à des instruments juridiques internationaux d’une importance fondamentale dans la lutte contre ce danger, et à en appliquer les dispositions.

Du 25 au 27 février 2020, l’ONUDC et le Gouvernement barbadien ont coorganisé à Bridgetown, à l’intention de certains pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), un atelier régional sur l’universalisation et l’application effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire de 2005, de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et de son amendement de 2005.

L’atelier a été ouvert par le sénateur Jerome Walcott, Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la Barbade, S. E. Mme Marie Legault, Haute-Commissaire du Canada à la Barbade, M. Didier Trebucq, Coordonnateur résident des Nations Unies, M. Raja Adnan, Directeur de la Division de la sécurité nucléaire de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et M. O’Neil Hamilton, Coordonnateur régional de la CARICOM pour la mise en œuvre de la résolution 1540.

L’événement a réuni des hauts responsables des Bahamas, de la Barbade, du Belize, de la Dominique, de la Grenade, du Guyana, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, du Suriname et de la Trinité-et-Tobago.

L’atelier a permis de montrer aux États membres de la CARICOM en quoi il était important et utile de devenir partie aux instruments juridiques susmentionnés et d’en appliquer pleinement les dispositions, l’adhésion à ces textes restant faible dans la région.

Il a été débattu des principales caractéristiques des trois conventions, ainsi que des différences et des synergies qui existaient entre ces dernières, et organisé un exercice interactif portant sur leur application. Des spécialistes d’Antigua-et-Barbuda, du Canada, de la Jamaïque et de Saint-Kitts-et-Nevis ont exposé aux participants l’expérience qu’avaient leurs pays de l’adhésion à ces instruments et de leur application. Des représentants du Secrétariat de la CARICOM, de l’AIEA, du Groupe d’experts du Comité 1540, du Bureau des affaires de désarmement de l’Organisation des Nations Unies et de l’ONUDC ont également apporté leur contribution d’experts.

L’atelier s’inscrivait dans le cadre du projet triennal que l’ONUDC, avec l’aide financière du Gouvernement canadien, mettait en œuvre pour promouvoir l’universalisation et l’application effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et de son amendement de 2005.