La technologie nucléaire a des applications sans danger et pacifiques partout dans le monde. Toutefois, elle peut également être détournée à des fins terroristes ou à d’autres fins criminelles. Pour empêcher et réprimer les actes criminels faisant intervenir des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives, il est essentiel que les États mettent en place un cadre juridique solide. À ce jour, seule la moitié des pays africains sont parties aux instruments juridiques internationaux qui érigent ces actes en crimes, exposant le continent au risque de devenir un refuge pour les terroristes et d’autres criminels.
L’ONUDC coopère depuis longtemps avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour promouvoir les instruments juridiques internationaux visant à lutter contre le terrorisme nucléaire, et ce dans le cadre de leurs mandats respectifs. Comme exemples de ce partenariat fructueux, on peut citer les deux ateliers organisés récemment par l’AIEA en Afrique, auxquels l’ONUDC a été invité à participer.
Du 28 au 31 mars 2023, l’ONUDC a apporté ses compétences à l’atelier régional de l’AIEA visant à promouvoir l’universalisation de Convention sur la protection physique des matières nucléaires et de son amendement, qui s’est tenu à Victoria Falls (Zimbabwe) et a rassemblé plus de 30 participantes et participants de plus de 20 États africains. La majorité de ces pays ne sont pas encore parties à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, un instrument juridique essentiel dans le domaine de la sécurité nucléaire que l’ONUDC soutient depuis son adoption, en 2005. L’ONUDC a fait des présentations sur la Convention, les avantages de l’adhésion et les synergies avec la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et son amendement, et il a participé à une table ronde et facilité le travail de groupe sur une étude de cas fictive. L’atelier a également été l’occasion de dialoguer avec les représentantes et représentants des États participants et de débattre des services d’assistance technique et législative que l’ONUDC peut offrir dans le cadre de l’universalisation et de la mise en œuvre effective de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, ainsi que de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et son amendement.
Par la suite, l’ONUDC a contribué à l’atelier national de l’AIEA visant à mieux faire connaître l’Amendement à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires, qui s’est tenu à Freetown (Sierra Leone), du 3 au 5 avril 2023, et qui a rassemblé une trentaine de parties prenantes nationales.
En marge de cet atelier, des représentantes et représentants de l’ONUDC ont saisi l’occasion qui se présentait pour expliquer aux responsables politiques et décisionnaires concernés l’importance et les avantages d’une adhésion à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. Les représentantes et représentants de l’ONUDC ont eu des rencontres bilatérales avec le Ministre des affaires étrangères, le Président du Parlement, le Solliciteur général et le Ministre de la justice, et ils leur ont présenté l’appui dont pouvait bénéficier la Sierra Leone dans le cadre du projet en faveur de l’universalisation et de la mise en œuvre effective de la Convention financé par l’Union européenne.
La contribution de l’ONUDC aux deux ateliers, à la visite de pays et aux rencontres bilatérales avec la Sierra Leone a été rendue possible grâce au projet susmentionné, financé par l’Union européenne.