Les 5 et 6 juin 2013, des hauts responsables du Burkina Faso, de Cabo Verde, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Guinée équatoriale, du Sénégal et du Togo se sont réunis au Bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Dakar (Sénégal) afin d’examiner deux instruments juridiques internationaux essentiels à la lutte contre le terrorisme nucléaire : l’Amendement à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. Ces deux textes, adoptés en 2005, sont complémentaires à plus d’un titre et comblent les lacunes de la justice pénale en matière de protection contre le terrorisme nucléaire.
Ont participé à l’événement, outre des experts de l’ONUDC, qui ont présenté en détail les deux instruments juridiques et informé les représentants des avantages qu’il y avait à y adhérer et à les appliquer, ainsi que des difficultés connexes, des représentants de l’Union africaine, de l’Institute for Security Studies, de l’Agence internationale de l’énergie atomique, du Royaume-Uni et du Comité 1540. Les pays participants ont pu présenter la législation qu’ils appliquaient en la matière, et faire part de l’expérience qu’ils avaient des enquêtes et des poursuites dans des affaires mettant en jeu des matières nucléaires ou autres matières radioactives.
Financé par le Gouvernement britannique, cet atelier s’inscrivait dans le cadre des efforts constants fournis par l’ONUDC pour promouvoir l’entrée en vigueur de l’Amendement à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et accroître le nombre de ratifications de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire et en renforcer l’application. D’ailleurs, le point commun des pays participants à l’atelier est qu’ils étaient déjà tous parties à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires.
Ces dernières années, et en grande partie du fait de l’adoption de cinq instruments juridiques internationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme nucléaire au cours de la décennie écoulée, l’ONUDC a redoublé d’efforts pour aider les États Membres à traiter les aspects pénaux de la protection contre le terrorisme nucléaire.
En septembre 2012, la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme nucléaire, axée sur le renforcement du cadre juridique, convoquée par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, a reconnu le rôle crucial que l’ONUDC et son projet mondial de renforcement du régime juridique contre le terrorisme, mis en œuvre par le Service de la prévention du terrorisme, jouaient dans la promotion de la ratification et de la pleine application des instruments juridiques internationaux traitant du terrorisme nucléaire. Les participants ont notamment salué les efforts constamment déployés par l’ONUDC pour aider dans ce processus les États Membres qui en faisaient la demande, et ont invité les États Membres à faire appel au programme d’assistance technique juridique et aux activités de renforcement des capacités que l’ONUDC propose de longue date avec succès, et à continuer de les soutenir.