Mombasa (Kenya), 4 février 2021 — Au cours des dernières années, les routes maritimes commerciales de l'océan Indien sont devenues essentielles au développement économique et à la prospérité des « pays du sud ». Reliant l'Afrique de l'Est, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud/Sud-Est, ces routes ont également été exploitées par des réseaux criminels pour transporter d'un continent à l'autre des marchandises illicites telles que des stupéfiants, des produits de contrefaçon et des espèces sauvages protégées par la CITES.
En raison des lacunes dans l'application du droit maritime et le respect des normes internationales en matière de sûreté et de sécurité, ainsi que d'une coopération régionale insuffisante, les ports maritimes de la région sont très vulnérables au trafic illicite.
Cependant, une série de formations organisées dans le cadre du programme de sécurité portuaire et de sûreté de la navigation dans la ville portuaire de Mombasa compte bien changer la donne.
À travers son Programme mondial sur la criminalité maritime (PMCM) et son Programme de contrôle des conteneurs (PCC), l'ONUDC s'est associé à l'Union européenne pour apporter son soutien aux administrations maritimes, portuaires, douanières et policières, ainsi qu'aux autres parties prenantes responsables de la sécurité et de la sûreté maritimes et portuaires dans neuf pays de la région au cours des quatre prochaines années.
La première formation organisée dans le cadre du programme financé par l'Union européenne a été officiellement inaugurée la semaine dernière dans la ville portuaire de Mombasa, au Kenya. « Au cours de ce programme, nous nous concentrons sur la coopération entre les agences et sur une approche intégrée et multi-agences de la sécurité portuaire. La collaboration inter-agences est essentielle pour renforcer la sécurité dans le milieu portuaire », a expliqué M. Scott Anbuen Naidoo, expert du PMCM auprès de l'ONUDC.
Plus de 30 agents de la police maritime, du service de contrôle de l'État du port, de la sécurité portuaire du Kenya, de l'autorité portuaire du Kenya, de l'autorité fiscale du Kenya, de l'autorité maritime du Kenya et du service de la faune du Kenya se sont réunis dans un environnement propice à l'interaction et à la création d'une base solide pour une coopération future.
« Depuis la découverte d'activités criminelles dans le port maritime ou dans les eaux nationales jusqu'à la poursuite des auteurs présumés, cette formation a vraiment élargi notre champ d'action dans l'ensemble du processus de la scène de crime », a déclaré le chef d'équipe de la Douane kenyane attaché au port de Mombasa, M. Khamis Mbarak.
La phase de lancement a débuté en 2020, avec des visites sur le terrain et des réunions virtuelles avec les homologues nationaux pour discuter des modalités de mise en œuvre de cet important programme de sécurité portuaire et de sûreté de la navigation.
Au cours des prochaines années, l'ONUDC mettra en œuvre le programme de l'UE sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation dans les neuf pays suivants : Angola, Comores, Kenya, Mozambique, Madagascar, Maurice, Namibie, Seychelles et Tanzanie. Le projet sera mis en œuvre en étroite collaboration avec l'Organisation maritime internationale (OMI) et INTERPOL et sous la coordination de la Commission de l'océan Indien.