15 octobre 2021 - Les jeunes ont la motivation et la volonté de créer un monde meilleur - après tout, ce sont eux qui dirigeront cette planète bien après la génération actuelle de décideurs. Ils sont surtout capables d'offrir des façons uniques d'aborder les problèmes et de trouver des solutions à certains enjeux contemporains, notamment grâce à leurs compréhensions parfois innées du rôle et du fonctionnement des technologies de l'information et des communications (TIC) dans notre vie quotidienne.
Face à cette réalité, l'UNODC, en partenariat avec plusieurs organisations des secteurs public et privé, a donnée cette semaine le coup d'envoi d'un nouveau hackathon (ou concours de codage) d'un mois auquel participent des jeunes d'Afrique du Sud, d'Égypte, du Kenya, du Nigeria et du Sénégal. Conçu pour exploiter l'intérêt, le talent et les compétences des jeunes afin de fournir des solutions technologiques innovantes pour lutter contre la corruption, le hackathon - Coding4Integrity - est l'une des façons dont l'UNODC travaille activement à promouvoir le développement de solutions durables de lutte contre la corruption basée sur les TIC et, à terme, faire progresser la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC).
Plus de 1 900 développeurs des cinq pays africains ont posé leur candidature pour participer au hackathon - un chiffre qui souligne à la fois l'étendue de l'expertise dans le domaine des TIC et l'intérêt des jeunes à proposer des solutions pour lutter contre le fléau de la corruption. Après un processus d'évaluation approfondi, 200 participants ont été sélectionnés puis répartis en 65 équipes. Parmi les participants sélectionnés, plus d'un quart sont des femmes, ce qui garantit à la fois que les solutions proposées tiennent compte de la dimension du genre et que la disparité entre les sexes dans le domaine des TIC - comme dans d'autres industries et professions – soient pris en compte.
L'année 2021 étant une année majeure dans la lutte contre la corruption, le hackathon se déroule à un moment particulièrement important. En juin, la toute première session spéciale de l'Assemblée générale contre la corruption s'est tenue à New York, tandis qu'en décembre, les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les médias et bien d'autres se réuniront à Sharm el-Sheikh, en Égypte, pour la neuvième session de la Conférence des États parties (CoSP9) à la CNUCC.
En amont de cette réunion mondiale, le hackathon offre aux jeunes développeurs la possibilité de proposer leurs propres idées sur la manière de lutter contre la corruption par le biais de la technologie. Il est conçu pour encourager les solutions autour d'une série de domaines thématiques, notamment la transparence de l'administration publique, la transparence des marchés publics et de l'administration des finances publiques, le signalement sûr et fiable de la corruption et des enquêtes financières. Chacune des 65 équipes choisira un seul domaine thématique et développera ses idées dans le cadre de l'une des trois pistes du hackathon, à savoir l'intelligence artificielle, le développement d'une application décentralisée basée sur la blockchain ou le développement Web 2.0.
Les contributions des équipes seront évaluées sur plusieurs fronts, notamment sur leur caractère unique et l'adéquation de leurs idées au contexte local. Une équipe par pays sera finalement sélectionnée pour participer à une phase finale qui se tiendra en personne lors d'un événement spécial à la CoSP9. Entre la fin du hackathon à la mi-novembre et l'événement spécial à la mi-décembre, ces cinq équipes auront l'occasion de développer davantage leurs solutions technologiques avec le soutien de partenaires du secteur public qui cherchent à accroître l'utilisation des solutions TIC dans le cadre de leurs efforts de lutte contre la corruption. Des entités du secteur privé soutiennent également le hackathon, en tant que partenaires technologiques et mentors, ainsi qu'en tant que sponsors financiers pour offrir des prix aux gagnants.
L'événement qui se déroule actuellement dans les cinq pays fait suite à un hackathon virtuel de six semaines, organisé avec succès en octobre 2020 pour mettre au défi les jeunes développeurs web d'Afrique de l'Est pour trouver des solutions innovantes basées sur la blockchain, dans l’objectif de lutter contre la corruption. Une première du genre pour la région, le hackathon était une étape importante pour promouvoir la sensibilisation et l'engagement significatif des jeunes, et faire progresser la mise en œuvre de la CNUCC par des moyens innovants.