L’équipe de l’Océan Indien Ouest (OIO) du Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime est basée au Bureau régional pour l’Afrique de l’Est à Nairobi. Le programme possède une expérience et des connaissances approfondies en matière de soutien aux États de la région en ce qui concerne la lutte contre la criminalité maritime et est présent dans les pays suivants de la région de l’Afrique de l’Est: Angola, Comores, Kenya, Madagascar, Maurice, Namibie, Pakistan, Seychelles et Tanzanie.

 
 
 

 

Le programme de l’OIO s’est engagé à soutenir les États membres, dans le cadre de son mandat, à renforcer la coopération tant au niveau régional qu’au niveau international et à renforcer les capacités des États membres en matière d’application de la loi afin de lutter contre la grande criminalité organisée dans le domaine maritime. En ce qui concerne nos domaines d’activité, nous offrons traditionnellement un soutien aux pays en vue de lutter contre la criminalité maritime transnationale tout au long de la chaîne de la justice pénale. Cela implique un soutien technique, matériel et infrastructurel à l’application de la loi, aux poursuites et à la détention. L’ensemble des interventions mettent fortement l’accent sur la coopération régionale et, en vertu du mandat de son Forum de l’océan Indien sur la criminalité maritime (IOFMC), il fournit un solide mécanisme de coordination et d’exécution, couvrant des domaines thématiques d’intervention axés principalement, mais pas uniquement, sur le trafic de drogues maritimes, la criminalité liée à la pêche et la contrebande de charbon de Somalie. La participation de 22 États aux activités de l’IOFMC indique clairement que le Forum comble une lacune importante par rapport à la réponse régionale à ces types de crimes en mer. Voici quelques-unes de nos activités:

 

Application de la loi : le programme renforce les capacités et les moyens des services répressifs maritimes par des cours de formation et un encadrement à plein temps, qui sont adaptés aux besoins spécifiques des homologues. Il gère également le « Southern Route Partnership » (SRP), qui fournit une plate-forme de coordination aux agences nationales de lutte contre la drogue et aux partenaires internationaux afin d’identifier les domaines prioritaires et de coordonner le soutien permettant de renforcer les objectifs communs. En outre, le programme apporte un soutien au partage d’informations par le renforcement des capacités de Sensibilisation au domaine maritime (SDM), y compris le développement de technologies terrestres pour améliorer l’image de la SDM ainsi que des capacités de ciblage des zones sombres et d’analyse comportementale.

 

 
 
 
 
 
 
 
 

Poursuites : le réseau des procureurs, qui est un pilier transversal au sein de l’IOFMC, offre un cadre permettant aux principaux procureurs issus de toute la région de l’Océan Indien de se rencontrer, de partager leurs connaissances, de résoudre des problèmes et de discuter de stratégies de coopération en matière de poursuites liées aux crimes maritimes, notamment la piraterie, le trafic d’héroïne, la traite des personnes, le passage de clandestins  et le trafic d’espèces sauvages. Le forum comprend des formations pertinentes relatives à des sujets tels que l’entraide judiciaire et la mise au point de procès simulés afin de fournir une approche cohérente et coordonnée pour poursuivre et juger le trafic maritime régional de drogue. Le forum aide également les États membres à revoir leur cadre juridique en vue de ratifier et d’intégrer les conventions internationales pertinentes dans leur droit national et dans les programmes de mentorat.

 

Détention : le programme a mis en œuvre un programme de Prévention de l’extrémisme violent (PEV) au Kenya et en Somalie, et les principaux domaines thématiques d’engagement sont axés sur la formation et le mentorat du personnel pénitentiaire qui s’occupe des Détenus extrémistes violents (DEV), la mise en place d’une sécurité physique, procédurale et dynamique, l’amélioration des systèmes de gestion des dossiers des prisonniers, des activités de réhabilitation et de réinsertion, y compris le soutien à la formation professionnelle, à l’éducation et à des programmes d’enseignement religieux (contre-récits) modérés, ainsi que la mise en œuvre d’un outil d’évaluation des risques solide visant à évaluer les risques de récidive, de recrutement et de radicalisation parmi les prisonniers.   Auparavant, le programme avait activement soutenu les services de gestion des prisons qui détenaient les pirates condamnés, en veillant à ce que l’environnement dans lequel ils étaient détenus soit conforme aux droits de l’homme et permette une détention sûre et sécurisée.