Les ONG prennent la route pour Marrakech et jouent un rôle actif à la Conférence de l'ONU sur la lutte contre la corruption

Octobre 2011 - 200 représentants d'ONG ont pris part à la quatrième session de de la Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), qui a eu lieu du 24 au 28 Octobre à Marrakech (Maroc). Ils y ont joué un rôle significatif. Pendant la Conférence, les États parties se sont penchés sur les moyens d'améliorer la coopération internationale contre la corruption et accroître l'intégrité. Les États parties ont aussi abordé la question de la participation de la société civile aux réunions du Groupe d'examen de l'application de la Convention des Nations Unies contre la corruption (IRG). En vue d'intensifier le dialogue constructif entre ONG et États parties, les États parties ont décidé que des séances d'information de la société civile seraient organisées en marge des réunions dudit Groupe d'examen. En soulignant le rôle de la société civile dans son discours d'introduction, le Directeur exécutif a déclaré que comme "la lutte anti-corruption est l'affaire de tous, il nous faut le soutien de la société civile pour résister à la corruption, cultiver l'esprit d'intégrité et apporter le changement."

Action des OSC au cours de la Conférence, à Marrakech

La CNUCC est le seul instrument juridiquement contraignant et universel de lutte contre la corruption qui consacre un article entier (Article 13) à la participation de la société civile. La Conférence de Marrakech a non seulement abordé les questions clés liées à l'examen de l'application de la Convention, le recouvrement d'avoirs volés et la prévention, mais a également discuté du rôle des jeunes dans la lutte contre la corruption et des façons de développer les normes éthiques de ceux-ci. Enfin, le dernier jour, la conférence a adopté la «Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption» qui appelle les Etats à faire davantage pour prévenir la corruption. Elle reconnaît que la corruption est un obstacle sérieux à la réduction de la pauvreté et met en péril les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Le dimanche 23 octobre, avant de commencer la Conférence, une centaine de représentants d'ONG ont participé à la séance préparatoire réservée aux organisations de la société civile (OSC), laquelle comprenait une introduction aux règles et procédures de la Conférence. Des réunions quotidiennes des OSC étaient également prévues pendant la Conférence et nombreux sont ceux qui y ont participé.

La Coalition CNUCC , qui est une organisation faîtière d'OSC en partenariat avec l'ONUDC, a également organisé une série d'événements spéciaux intitulés «Meilleures pratiques de l'application et du processus d'examen de la CNUCC», lesquels ont eu lieu les 25, 26 et 27 octobre. Ces événements spéciaux  abordaient des sujets tels que: la transparence et la participation des OSC dans le processus d'examen de la CNUCC; le droit d'accès à l'information, y compris l'information requise au cours du processus d'examen de la CNUCC; l'implication des citoyens et des élus dans la lutte contre la corruption; et les meilleures pratiques dans l'application de l'Article 13 de la CNUCC et pour la protection des témoins et des dénonciateurs. Un autre panel a abordé les meilleures pratiques liées au recouvrement d'avoirs volés et de lutte anti-blanchiment. Les panélistes ont analysé les deux déclarations de la Coalition CNUCC déposées pendant la Conférence: une sur l'Article 13 et une sur le recouvrement d'avoirs et la lutte anti-blanchiment. Tous les panels ont souligné l'importance de l'implication de la société civile dans les activités de lutte contre la corruption.