L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a marqué la première Journée internationale des femmes juges par un événement de haut niveau avec la Directrice Exécutive de l'ONUDC, Ghada Waly, et Alma Zadić, Ministre de la Justice d'Autriche, qui ont lancé une nouvelle initiative « Femmes dans la justice/pour la justice » visant à promouvoir une représentation et une justice pénale sensible au genre.
La résolution 75/274 de l'Assemblée générale des Nations Unies fait du 10 mars la Journée internationale des femmes juges. La résolution reconnaît également avec satisfaction le travail du Réseau mondial pour l'intégrité judiciaire de l'ONUDC « afin d’intégrer les questions de représentation des femmes dans les systèmes judiciaires ».
Mme Waly a accueilli cette nouvelle journée internationale en appelant à l'action : « Aujourd'hui est une journée pour reconnaître le leadership des femmes juges dans la poursuite de la justice. C'est l'occasion de célébrer les championnes et champions de la diversité et de l'égalité dans le secteur de la justice - qu'il s'agisse de femmes ou d'hommes, et de s'engager à agir de manière plus déterminée pour promouvoir des lois et des institutions qui protègent et renforcent l'autonomie de chacun et chacune d'entre nous », a-t-elle déclaré. « Nous nous souvenons que chaque femme juge qui contribue à faire respecter les normes les plus élevées de la loi était autrefois une jeune fille qui méritait toutes les chances d'atteindre les étoiles, et nous sommes résolus à ne laisser personne derrière. »
Mme Zadić, dans son discours d'ouverture, a déclaré : « Nous savons, grâce à de nombreuses études, que la diversité renforce le système judiciaire. Elle réduit les stéréotypes et les préjugés implicites, et prend également en compte différentes perspectives. C'est un signal fort en faveur d'un plus grand nombre de femmes dans le système judiciaire - dans le monde entier. A l'occasion de la première Journée internationale des femmes juges, les « Femmes dans la justice/pour la justice » est donc une initiative importante de l'ONUDC pour promouvoir l'égalité des genres et la réactivité au sein du système judiciaire. »
La nouvelle initiative « Femmes dans la Justice/pour la Justice » de l'ONUDC s'appuiera sur les connaissances, les programmes, les outils, les réseaux professionnels et la présence sur le terrain de l'ONUDC. Ces ressources permettront de faire progresser la représentation et le leadership des femmes dans le secteur de la justice, de promouvoir l'intégrité et une justice pénale sensible au genre, de lutter contre la violence sexiste, d’améliorer la base de connaissances existantes pour remédier aux lacunes régionales dans la collecte et l'analyse des données, et célébrer les leaders « Femmes dans la Justice/Pour la Justice », hommes et femmes, par le biais d'une campagne de sensibilisation qui se poursuivra tout au long de 2022.
L'événement du 10 mars a donné lieu à un panel hybride abordant différentes facettes de la justice sensible au genre telles que : l'accès à la justice, le rôle des femmes dans la promotion de l'intégrité et de la responsabilité, les besoins des femmes témoins et victimes, les réponses à la violence sexiste, la lutte contre les inégalités entre les genres dans les cabinets d'avocats privés et le renforcement de la collecte et de l'analyse des données.
La table ronde était animée par l'Ambassadrice de Suède, Annika Markovic. Elle réunissait Reem Al-Ansari, PDG et fondatrice du cabinet d'avocats Dr. Reem Al-Ansari Law firm ; Martha Chizuma, Directrice du Bureau de lutte contre la corruption du Malawi ; Graciela Márquez Colín, Présidente de l'Institut national de statistiques et de géographie du Mexique ; José Igreja Matos, Président de l'Association internationale des magistrats ; Kimberly Prost, Juge à la Cour pénale internationale ; et Inés Mónica Weinberg de Roca, Juge à la Cour suprême de Buenos Aires.
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