COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Déclaration du Directeur exécutif lors de la Journée internationale des migrants

VIENNE, le 18 Décembre 2013 - Aujourd'hui c'est la Journée internationale des migrants, créée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2000 pour promouvoir la protection des droits de tous les migrants.

Comme la tragédie de Lampedusa d'octobre l'a clairement montré, si les États sont fermement décidés à remplir cette promesse, nous devons en faire plus pour mettre fin à l'exploitation des migrants à la merci des passeurs.

L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en tant que gardien de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et du Protocole contre le trafic illicite de migrants collabore avec les États membres non seulement pour aider à établir la législation adéquate mais aussi pour renforcer et coordonner les réponses permettant de poursuivre les criminels et mettre un terme au trafic de migrants.

Bien que les progrès aient été notables depuis l'entrée en vigueur du Protocole il y a près d'une décennie, les migrants clandestins ont besoin d'une meilleure protection et d'un plus grand soutien.

Trop souvent, les réponses se sont limitées au contrôle des frontières et à l'interception des migrants en situation irrégulière, c'est à dire dépourvus de l'autorisation ou des documents requis pour pouvoir entrer dans le pays de destination. Mais ces mesures ne contribuent guère à dissuader des trafiquants uniquement motivés par la réalisation de bénéfices illicites et adaptant leurs méthodes et les itinéraires de déplacement rendant le voyage des migrants encore plus périlleux.

Afin de mettre un terme au trafic de migrants, il est nécessaire de conduire une action globale visant à prévenir et empêcher ce trafic à son stade le plus précoce grâce à des meilleurs renseignements et une capacitation plus approfondie seule à même de contrer ce problème. La prévention n'est possible qu'en présence d'une coopération robuste et d'une entraide entre les pays d'origine, de transit et de destination.

En outre, les organisations criminelles profitent d'un contrôle de l'immigration, d'une protection des frontières et des systèmes de sécurité publique affaiblis par la corruption. La lutte contre la corruption est donc un élément essentiel de toute stratégie efficace pour contrecarrer le trafic de migrants.

Lors du Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement qui s'est tenu à l'Assemblée générale des Nations Unies cette année, les États membres ont adopté à l'unanimité une déclaration reconnaissant l'importante contribution de la migration pour le développement. Cette déclaration appelle à une plus grande coopération en vue de relever les défis de la migration irrégulière et de faciliter en toute sécurité une migration ordonnée et régulière.

Les droits de tous les migrants indépendamment de leur statut juridique doivent être protégés. Une attention toute particulière doit être accordée aux besoins spécifiques des demandeurs d'asile et des réfugiés, des enfants et des victimes de ce trafic. Les violations présumées des passeurs justifient une enquête criminelle, des poursuites judicaires et des sanctions pénales à part entière.

Le trafic de migrants est un crime grave. Si nous voulons protéger les droits de tous les migrants, nous devons le considérer comme tel.

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                                                           David Dadge

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