Débats multilatéraux sur les approches contre le problème mondial de la drogue lors de la soixante-cinquième session de la Commission des stupéfiants.

© ONUDC

Vienne (Autriche), 18 mars 2022 - La soixante-cinquième session de la Commission des stupéfiants (CND en anglais) s'est achevée aujourd'hui, après cinq jours de discussions axées sur la mise en œuvre des traités internationaux sur le contrôle des drogues et des engagements en matière de politique contre les stupéfiants. 

GhadaWaly, directrice exécutive de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a souligné dans son discours de clôture de la soixante-cinquième session que « le système international de contrôle des stupéfiantsse positionne depuis des décennies, empêchant l'utilisation abusive de substances potentiellement dangereuses, tout en régissant leur utilisation à des fins médicales et scientifiques ». « La commission continue d'agir comme une plate-forme essentielle pour les gouvernements, les experts, les organisations internationales, la société civile, le monde universitaire, les jeunes et toutes les autres parties prenantes pour s'attaquer au problème mondial des drogues illégales », a-t-elle ajouté.

Les travaux de la Commission lors de sa soixante-cinquième session

Au cours de la semaine, les États membres ont échangé leurs points de vue sur la mise en œuvre des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues et des engagements en matière de politique contre les stupéfiants. Les discussions ont également porté sur les travaux des organismes secondaires de la commission en Afrique, en Asie et dans le Pacifique, en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'au Proche et au Moyen-Orient. Ces organismes favorisent l'échange régional, entre les servicesnationauxde lutte contre les stupéfiants, de bonnes pratiques et d'enseignements tirés de la lutte contre le problème mondial de la drogue. 

La session a également permis à la communauté internationale de réfléchir aux contributions de la Commission en vue de mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030. 

La Commission a examiné les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) et a décidé de placer sous contrôle international deux nouveaux opioïdes synthétiques, un cathinone/stimulant et trois précurseurs du fentanyl. La soixante-cinquième session de la Commission des stupéfiants a également adopté quatre résolutions, portant sur des sujets tels que : le développement alternatif, les liens entre le trafic de drogues illicites et le trafic d'armes à feu illicites, la prévention fondée sur des faits scientifiques, et le détournement de produits chimiques fréquemment utilisés dans la fabrication illicite de drogues et la prolifération de précurseurs de synthèse. 

Événements en margede la Commission des narcotiques

En marge de la soixante-cinquième session de la Commission des narcotiques, plus de 120 événements parallèles ont été organisés en ligne sur des sujets tels que l'accès aux substances contrôlées à des fins médicales et scientifiques, la prévention et le traitement basés sur la science,l’inclusion de l’aspect du genre et de la jeunesse dans la lutte contre les stupéfiants, la promotion du développement alternatif, la lutte contre le trafic de drogues illicites et les liens entre le trafic de drogues et d'autres formes de criminalité organisée,la garantie que personne n'est laissé de côté par le problème mondial de la drogue, le défi des nouvelles substances psychoactives, le renforcement de la coopération internationale, et l'adaptation de la stratégie de lutte contre les stupéfiantset contre divers aspect du problème mondial de la drogue à la pandémie de COVID-19. 

Le jour d'ouverture de la session, la Commission, en collaboration avec l'ONUDC, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), a lancé un appel conjoint à l'action visant à intensifier la mise en œuvre des engagements internationaux en matière de politique antidrogue afin d'améliorer la disponibilité et l'accès aux substances contrôlées à des fins médicales et scientifiques. L’appel des organisations a souligné l'importance d'un financement durable dans la lutte contre les stupéfiants afin de s'assurer que personne n’est abandonné dans la résolution du problème mondial de la drogue. 

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La Commission nationale des stupéfiants (CND) est le principal organe de décision de l'Organisation des Nations unies (ONU) en matière de drogueset est un organe directeur de l'ONUDC. La Commission est le forum permettant aux États membres d'échanger des connaissances et des bonnes pratiques pour aborder et contrer le problème mondial de la drogue. 

La soixante-cinquième session de la Commission a réuni environ 1 350 participants représentant 129 États membres, 16 organisations intergouvernementales, 80 organisations non gouvernementales et plusieurs entités des Nations unies, en personne à Vienne, mais aussi en ligne du monde entier. Parmi les intervenants de haut niveau figuraient CollenVixenKelapile, président du Conseil économique et social, le Dr TedrosAdhanomGhebreyesus, directeur général de l'OMS, JagjitPavadia, président de l'OICS, et Winnie Byanyima, directrice exécutived’ONUSIDA.